Le jour-date est une complication horlogère qui se révèle particulièrement pratique puisqu'elle vous permet de rester… à jour ! Avec elle fini la galère à vous demander quelle date ou quelle jour nous sommes. La réponse se trouve désormais sur le cadran de votre tocante.
Derrière cette complication en apparence simple se cache une histoire passionnante que l'on est loin d'imaginer lorsque l'on porte un montre day-date à son poignet. Grace à ce guide horloger, vous saurez désormais tout au sujet de cette complication.
La complication « jour-date » est finalement assez peu courante lorsqu'on y pense… Comme son nom l'indique, celle-ci permet à une montre d'afficher simultanément le jour de la semaine et la date en cours.
Si vous avez lu notre guide consacré à la complication date, vous savez sans doute que les montres équipées d'un simple dateur sont aujourd'hui devenues la norme. Mais attention à ne pas tirer de conclusions hâtives… Celles qui affichent également le jour se révèlent bien plus rares !
Sur une montre jour-date, ces deux informations peuvent être présentées de différentes façons. Elles s'affichent généralement à travers une ou deux ouvertures sur le cadran, appelées « quantièmes » ou « guichets ».
Les 2 guichets d'une montre à complication jour-date
Concernant l'indication du jour, elle peut apparaître en toutes lettres ou bien sous forme abrégée. Il n'est ainsi pas rare de lire « Lun » pour « Lundi » ou « Sam » pour « Samedi ».
Vous l'aurez compris, la complication day-date ne se limite pas à une seule esthétique, elle offre au contraire une belle diversité d'interprétations. Et c'est précisément ce que nous allons explorer dans ce guide horloger qui lui est entièrement consacré.
Au fil de ce récit, vous découvrirez comment deux marques (bien que séparées par des milliers de kilomètres) ont joué un rôle clé dans le développement puis la démocratisation de cette complication si particulière.
Dès l'apparition des premières montres-bracelets au début du XXème siècle, les utilisateurs ont rapidement exprimé le besoin de disposer d'un garde-temps capable d'indiquer non seulement l'heure, mais aussi le jour et la date. Pour répondre à cette attente, les manufactures horlogères ont rivalisé d'ingéniosité, proposant des créations à la fois pratiques et souvent étonnantes.
Ainsi, dans les années 1930, la marque suisse Sperina lance un modèle Art Déco visuellement proche de ses concurrentes… à un détail près : son boîtier intègre un calendrier complet.
Montre Sperina avec calendrier jour-date, circa 1930 (Source : Etsy @delovelyness)
Sur la partie supérieure du boîter s'affiche le jour, tandis que la date prend place en bas, le tout reposant sur deux rouleaux à faire tourner manuellement. Le porteur devait donc penser quotidiennement à mettre à jour son calendrier, comme il l'aurait fait avec un agenda posé sur son bureau. Vous voyez l'idée !
En creusant un peu, on découvre que d'autres marques, telles que Springbok, ont également imaginé des modèles similaires. Cela nous amène tout naturellement à évoquer les premières montres à affichage jour-date, des garde-temps qui présentaient des configurations parfois surprenantes…
Dans ces premières versions, la date était souvent indiquée à l'aide d'une aiguille centrale pointant une échelle numérotée de 1 à 31 autour du cadran. Cet affichage que l'on appelle « pointer date » ne vous est pas inconnu si vous avez lu notre guide sur la complication. Le jour, quant à lui, s'affichait sous forme abrégée dans un petit guichet.
Dans les années 1940, plusieurs marques ont intégré cette configuration à leur catalogue, notamment Benrus ou encore Jaeger-LeCoultre.
Montre Jaeger-LeCoultre à complication jour-date, circa 1940 (Source : Drouot)
En réalité, ces modèles ressemblaient fortement à des montres dites « triple date » (c'est-à-dire affichant jour, date et mois), dont on aurait simplement retiré l'indication du mois pour ne conserver que le jour et la date.
Mais la première montre véritablement marquante à proposer cette complication de manière aboutie reste sans conteste la Rolex Day-Date, référence 6511, dévoilée en 1956. Son fonctionnement est documenté dans un brevet suisse (CH322341A) et l'on doit cette innovation à un ingénieur de la maison Rolex, Marc Huguenin. C'est elle qui marquera le début d'un engouement durable pour cette complication !
Rolex Day-Date 6511 (première du nom), 1956 (Source : Rolex Magazine)
Au fil du temps, Rolex ne cessera de perfectionner son modèle, en introduisant notamment le réglage rapide, ou « Quickset », permettant d'ajuster facilement la date, puis, dans les versions ultérieures, le jour également. Ce type d'amélioration contribuera largement au confort d'utilisation de la Day-Date.
Les publicités d'antan soulignaient d'ailleurs un autre avantage… La montre était disponible dans 26 langues différentes, une première à l'époque !
Ancienne publicité vantant les 26 langues de la Rolex Day-Date (Source : Revolution Watch)
Durant cette même décennie, d'autres marques comme Movado vont, elles aussi, commercialiser des montres à complication jour-date. Ces modèles, tout comme la Day-Date, étaient souvent dotés d'un mouvement mécanique à remontage automatique, une technologie moderne à l'époque, qui permettait à la montre de se remonter seule grâce aux mouvements du poignet.
Vous souhaitez en apprendre plus sur cette technologie ? Découvrez notre guide sur les montres mécaniques / automatiques !
Movado jour-date, 1958 (Source : Pascal Karp Watches Expertise)
Toutefois, Movado faisait le choix d'un affichage tronqué pour les jours de la semaine, à l'instar d'autres garde-temps qui, comme nous allons le voir, ont joué un rôle fondamental dans la démocratisation de cette complication.
Car oui, il est aujourd'hui difficile d'évoquer la complication day date sans penser aux marques japonaises comme Seiko, Orient, Casio ou Citizen. Et il y a une raison bien précise à cela…
Pour la comprendre, il faut remonter au début des années 1960, période durant laquelle Seiko lance une série de montres jour-date baptisée Seikomatic Weekdater. Ces modèles affichaient la date à 3 heures et le jour (en toutes lettres) dans une ouverture placée à 6 heures.
Seikomatic Weekdater, 1963 (Source : The Chrono Duo)
Bien que leur fonctionnement reste proche de celui de la Rolex Day-Date, Seiko envisage rapidement de rendre cette complication plus accessible. C'est dans cet esprit que naît la Seiko 5, une ligne de montres abordables et modernes, au cahier des charges bien précis… Et pour les ingénieurs de la marque japonaise, il est hors de question d'abandonner une complication aussi utile, même sur les modèles « bon marché » !
À cette époque, Taro Tanaka, responsable du design chez Seiko, estime qu'un affichage séparé du jour et de la date n'est pas optimal. Selon lui, puisque les aiguilles des heures, minutes et secondes partagent un même axe, pourquoi ne pas regrouper le jour et la date dans un guichet unique, pour offrir une lecture plus rapide ? L'idée d'un affichage jour-date combiné à 3 heures était née.
Guichet jour-date d'une Seiko 5 (Source : Wadokei)
Avec le lancement officiel de la Seiko 5 en 1963, Seiko contribuera à démocratiser la complication jour-date auprès d'un large public. D'ailleurs, saviez-vous que le chiffre 5 dans « Seiko 5 » fait référence aux cinq caractéristiques essentielles de ces modèles ? En effet, une Seiko 5 intègre systématiquement : un mouvement automatique, une résistance à l'eau, une couronne encastrée à 4h, un boîtier et un bracelet solides, et enfin… un affichage du jour et de la date !
Depuis, cet affichage à 3 heures est devenu emblématique des montres Seiko, et plus largement de toutes celles utilisant des mouvements produits par la marque.
Dès les années 60, plusieurs grandes maisons suisses intègrent à leur tour la complication jour-date à leurs collections. Omega, Longines, Eterna-Matic, Tissot… toutes y vont de leurs propres interprétations. Certaines conservent un design original fidèle à l'ADN de la marque, tandis que d'autres s'inspirent très directement de la fameuse Rolex Day-Date.
Bulova Super Seville, circa 1990 (Source : The Beautiful Watch)
C'est le cas notamment de Bulova avec son modèle Super Seville, d'Orient avec la President, ou encore de Mido avec certaines références de sa ligne Commander. Ces modèles, parfois qualifiés de "montres hommage" (ou « homage watches » en anglais), adoptent des codes esthétiques proches du modèle iconique de la marque à la couronne.
Parmi les exemples les plus notables de cette tendance, on peut citer :
Aujourd'hui, il est tout à fait possible de trouver une montre jour date, qu'elle adopte un design singulier ou qu'elle rende hommage à la Rolex d'origine. Les marques japonaises restent particulièrement actives dans ce domaine : Seiko, Orient, Citizen et Casio continuent de proposer des modèles dotés de cette complication. Du côté suisse, Hamilton, Victorinox et Mido proposent des alternatives intéressantes, qu'elles soient mécaniques ou à quartz. D'autres marques comme Lip, Timex, Lotus ou Festina commercialisent des modèles plus abordables.
Montres à complication jour-date pour différents budgets
Notez toutefois que les montres jour-date affichant le jour en toutes lettres restent plus rares que celles qui le présentent de manière abrégée.
Maintenant que vous êtes incollable sur la complication jour-date, pourquoi ne pas pousser un peu plus loin la découverte ? Car cette fonction pratique ne se limite pas aux poignets des passionnés, elle a aussi conquis le grand écran !
La Day-Date a trouvé une place de choix au poignet de personnages de fiction aussi iconiques que les acteurs qui les incarnaient. Dans Le Guignolo (1980), Jean-Paul Belmondo incarne Alexandre Dupré, un voleur charmeur et désinvolte, toujours tiré à quatre épingles. Sa Rolex Day-Date en or jaune participe pleinement à ce personnage à la fois élégant et légèrement provocateur, qui mêle luxe et désinvolture.
Jean-Paul Belmondo portant une Rolex Day-Date, Le Guignolo - 1980 (Source : Spotern)
Quelques années plus tard, c'est Don Johnson, alias Sonny Crockett dans la série culte Miami Vice (1984-1989), qui arbore une Rolex Day Date. Dans cet univers policier très stylisé, où la garde-robe joue un rôle presque aussi important que les scènes d'action, la Day-Date complète parfaitement le look du détective, entre costume blanc, T-shirt pastel et bateau rapide. Elle incarne à elle seule l'esthétique du luxe accessible mais affirmé des années 80, propre à cette série devenue emblématique.
Don Johnson portant une Rolex Day-Date, Miami Vice (Source : Rolex Magazine)
La Rolex Day-Date apparaît également au poignet de Tony Soprano, le mafieux charismatique de la série Les Soprano (1999-2007), interprété par James Gandolfini. Dans ce contexte, la montre ne se contente pas d'être un accessoire : elle devient un code social, un indicateur de pouvoir.
James Gandolfini portant une Rolex Day-Date, Les Soprano (Source : Rolex Magazine)
Dans le monde de Tony, la Rolex n'est pas un gadget, c'est un marqueur de statut, une pièce qui affirme sa position dans la hiérarchie, tout autant que sa capacité à se mouvoir entre les mondes de la rue et du salon.
Mais la Rolex Day Date ne se contente pas de briller dans la fiction. Elle est aussi omniprésente dans le réel, où elle a orné le poignet de nombreuses personnalités influentes, des chefs d'État aux stars du rap, en passant par des icônes du sport.
Parmi ses ambassadeurs officieux, on trouve :
Et plus inattendu peut-être, le Dalaï-Lama Tenzin Gyatso ! Un grand passionné d'horlogerie, qui a reçu une Day-Date en cadeau et l'a portée pendant de nombreuses années. Voilà donc un contraste fascinant entre le luxe matériel de la montre et la spiritualité incarnée par son porteur.
Le Dalai Lama, Rolex Day-Date au poignet (Source Rolex Magazine)
Depuis son lancement, la Rolex Day Date est exclusivement proposée en métal précieux (or jaune, or blanc, platine…), ce qui en fait une pièce emblématique du haut de gamme chez Rolex. Ce positionnement explique pourquoi elle est souvent perçue comme un véritable symbole de réussite sociale.
Et pourtant, sa diffusion auprès d'un public aussi large et varié témoigne d'une vérité simple : la complication jour-date, en plus d'être esthétique, s'avère profondément utile au quotidien, quels que soient le statut ou le milieu de vie.
Comme nous vous l'expliquions dans la première partie de ce guide, une montre à complication jour-date se distingue par la présence de deux guichets sur son cadran. Ces ouvertures permettent d'afficher, respectivement, le jour de la semaine et la date du mois. Les informations visibles à travers ces guichets proviennent de deux disques distincts logés sous le cadran, conçus pour tourner l'un après l'autre ou simultanément, selon la configuration du mouvement.
Disques jour et date d'une montre Rolex Day-Date (Source : Monochrome Watches)
Cela peut paraître évident, mais il est bon de le rappeler… le fonctionnement des disques peut varier d'une montre à l'autre. Sur certains modèles, le disque de la date commence à tourner en premier, suivi par celui du jour. Sur d'autres, les deux changent en même temps, dans un mouvement coordonné. Ces différences dépendent du mouvement utilisé par la montre.
Prenons l'exemple des très populaires Seiko 5, notamment des références commençant par SRPD, équipées du mouvement automatique Seiko 4R36.
Seiko SRPD mettant à jour sa date (Source : Reddit - @KH2814)
Sur ces modèles, la mise à jour de la complication jour-date suit un processus étalé sur plusieurs heures :
Le mouvement automatique Seiko 4R36 qui anime ces montres met donc 5 heures à actualiser sa complication jour-date.
Sur d'autres montres, les deux disques entament et finissent leur course au même moment, c'est le cas de la Rolex Day-Date. Si vous observez le fonctionnement de la référence vintage 1803, vous constaterez que le jour et la date du modèle sautent d'un seul coup, à minuit. Une façon de faire qui rend impossible les erreurs lorsque l'on lit sa montre au petit matin.
Au-delà de la mécanique, l'emplacement des guichets varie également d'une tocante à l'autre. Ainsi, il est possible de croiser des modèles avec :
Rado DiaStar jour-date avec guichet jour + date à 6 heures (Source : Ross's Auctioneers & Valuers)
De plus, l'affichage du jour de la semaine peut se faire de deux manières. Sur certains cadrans, on lit le jour en toutes lettres (« Lundi », « Vendredi »…), alors que d'autres optent pour un format abrégé (« Lun », « Ven »…). En général, les montres affichant le jour en toutes lettres ont un guichet à 12 heures, ce qui leur donne un style très équilibré et lisible.
Une configuration amusante est celle où le guichet du jour est situé à 6 heures, comme une petite bouche ouverte qui semble nous « dire » le jour de la semaine.
Orient SEV0J006DH avec disque de jour à 6 heures (Source : Vnlux)
Ce genre de détails, certes anecdotiques, contribue au charme et à la personnalité de certaines montres jour-date !
Autre spécificité intéressante, le jour peut parfois s'afficher en deux langues différentes (vous vous en êtes peut-être rendu compte lorsque l'on vous parlait, tout à l'heure, de l'exemple de la Seiko SRPD). C'est donc le cas chez Seiko, qui propose depuis de nombreuses années un double affichage linguistique sur ses Seiko 5. Sur ces modèles, vous pouvez choisir entre deux langues, le plus souvent anglais et espagnol, mais il existe aussi des versions combinant anglais et français, anglais et arabe, etc…
Disque de date en 2 langues pour mouvement Seiko 7S26 (Source : eBay @EWATCHPARTS)
À chaque changement de jour, la montre fait apparaître le premier langage, puis l'autre quelques heures plus tard. Un détail pratique pour les utilisateurs multilingues… ou simplement pour les curieux !
Autre petit clin d'œil propre à Seiko, les jours de la semaine apparaissent en noir, sauf le samedi (en bleu) et le dimanche (en rouge). Une manière visuelle et immédiate de repérer les jours de repos.
Lip Himalaya Jour et Date avec mouvement à quartz Miyota
Un détail que l'on retrouve aussi sur certaines Citizen ou sur des montres à quartz animées par un mouvement Miyota.
Si la majorité des montres jour-date se contentent d'un affichage traditionnel à guichets, certaines maisons horlogères explorent des solutions plus originales. C'est le cas d'Oris et de son modèle Artelier Pointer Day sur lequel le jour de la semaine est indiqué par une aiguille pointant vers une échelle gravée sur le pourtour du cadran.
Oris Artelier Pointer Day-Date (Source : Master Horloger)
La date, quant à elle, reste lisible dans un guichet classique. Ce choix technique, à la fois esthétique et ingénieux, illustre bien la créativité des horlogers lorsqu'il s'agit de réinventer une complication aussi fonctionnelle.
Si vous avez parcouru notre série de guides, vous savez que le réglage des complications horlogères se fait bien souvent par une manipulation de la couronne de la montre. En tirant sur celle-ci vous constaterez qu'il est possible d'accéder à différents niveaux, et chaque niveau possède une utilité.
Sur une montre day date, le réglage du jour et de la date s'effectue généralement en tirant la couronne jusqu'au premier cran. Mais pas toujours et nous allons vous expliquer précisément pourquoi…
La première chose à identifier est la présence ou non d'un mécanisme de réglage rapide, également appelé « quickset ». Ce système, aujourd'hui très courant sur les montres modernes, permet d'ajuster la date (et parfois le jour) sans avoir à faire tourner les aiguilles. Mais attention, celui-ci pas toujours présent, surtout si vous portez une montre vintage.
Ulysse Nardin jour-date vintage, circa 1960 (Source : WatchArtExchange)
Sur la majorité des modèles anciens, la fonction quickset est tout simplement absente. C'était notamment le cas de la Rolex Day-Date, la référence 1803 et de son calibre 1556. Sur cette montre, pour changer le jour ou la date, il fallait faire tourner les aiguilles en avant… encore et encore… jusqu'à atteindre l'affichage désiré. Un processus long, mais incontournable à l'époque.
Avec le temps, certaines montres ont évolué vers un système partiellement amélioré. Elles proposaient un quickset pour la date uniquement, mais pas pour le jour. C'est le cas, par exemple, de certaines Rolex Day-Date des années 1970 comme la référence 18038 équipée du calibre 3055.
Guichet de date d'une Rolex Day-Date 18038 (Source : Amsterdam Vintage Watches)
Sur ces modèles, on pouvait régler la date rapidement via la couronne, mais pour changer le jour, il fallait toujours faire tourner les aiguilles jusqu'à ce qu'il se mette à jour.
À l'inverse, dès les années 1970, Seiko innovait en dotant ses Seiko 5 d'un réglage rapide complet, à la fois pour le jour et pour la date. Une prouesse technique pour des montres aussi accessibles !
Sur la majorité des montres modernes dotées d'un système quickset, la couronne offre généralement les fonctions suivantes :
Les différents crans de la couronne d'une montre jour-date (Source : Seiko Watch)
Ce système est intuitif, rapide, et évite de devoir faire défiler les 24 heures à la main. Mais attention, cette facilité peut cacher un piège mécanique bien réel !
Si vous avez lu notre guide dédié à la complication date, vous connaissez déjà la fameuse « zone de la mort ». C'est la période pendant laquelle les disques sont en cours de changement, généralement autour de minuit. Sur une montre jour-date, c'est encore plus crucial.
Prenons l'exemple des montres équipées du calibre Seiko 4R36. Comme nous l'avons vu plus tôt, ce mouvement commence à mettre à jour la date à partir de 22 heures, puis continue l'affichage du jour jusqu'à environ 3 heures du matin. Pendant toute cette plage horaire (et même un petit peu avant le commencement du processus), l'usage du quickset est à absolument proscrire !
Période durant laquelle ne pas régler la complication jour-date
Pourquoi ? Parce qu'en essayant de forcer la mise à jour via la couronne, vous risquez de casser les dents des disques, ou pire, d'endommager définitivement le mécanisme. Une erreur qui peut coûter cher en réparation.
Notre conseil : évitez tout réglage rapide du jour ou de la date entre 21 heures et 4 heures du matin, quel que soit le calibre. Mieux vaut attendre ou bien avancer les aiguilles manuellement jusqu'à une heure plus sûre, vers 6 heures ou 18 heures par exemple.
Et pour les montres anciennes dépourvues de quickset ? Tout n'est pas perdu !
Prenons de nouveau l'exemple d'une Rolex Day-Date 1803. Supposons qu'elle indique lundi 3, alors que nous sommes en réalité mardi 5. Voici une méthode simple pour effectuer le bon réglage :
En répétant ce mouvement, vous pouvez ajuster la date indépendamment du jour, ou l'inverse, sans disposer d'un véritable système quickset. Un petit tour de main bien utile à connaître !
Des premières montres à complication jour-date dotées d'un design expérimental aux grandes manufactures ayant révolutionné cette fonction indiscutablement utile à tout un chacun, vous en connaissez désormais un rayon sur les montres day-date !
Si vous possédez une tocante de ce type ou bien, que vous prévoyez d'en faire prochainement l'acquisition, vous savez comment la régler dans les règles de l'art, sans l'endommager. Et, ne l'oubliez pas… La complication jour date est aussi discrète qu'elle est remarquable.
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